Le plan d'économies de 50 milliards d'euros proposé par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative « pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017 », selon la rapporteure générale du Budget citée lundi par Les Echos.

Ce plan d'économies « aurait un impact négatif sur la croissance de 0,7 % par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017 », écrit la députée Valérie Rabault dans un rapport cité par le quotidien économique.

Mme Rabault, qui s'était rendue le 12 juin au ministère des Finances pour obtenir des documents qu'elle réclamait depuis des semaines, tempère toutefois ces prévisions en estimant qu'« une partie de cet impact sera neutralisée par l'adoption concomitante de mesures fortes en faveur de la réduction des charges des entreprises et du pouvoir d'achat des ménages dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité ». Le gain de croissance escompté serait de 0,6 point avec 190.000 créations d'emplois d'ici 2017, indique le document de la rapporteure du Budget.

D'autre part, l'impact du plan d'économies doit être apprécié « au regard de l'importance des risques financiers auxquels s'exposerait notre pays en l'absence de rétablissement des comptes publics », ajoute-t-elle, appelant à trouver le bon équilibre entre relance de la croissance et plan d'économies, afin de « garantir que les effets récessifs seront suffisamment compensés pour ne pas hypothéquer la reprise ».

Alors que le projet de budget rectificatif est examiné par les députés à partir de lundi et qu'un vent de fronde secoue les parlementaires PS contre les économies envisagées, le Premier ministre Manuel Valls a appelé dimanche sa majorité à la « loyauté ».