Le président du directoire de BPCE (Banques populaires/Caisses d'Epargne), François Pérol, a présenté mardi à Lille les grands axes de développement du groupe bancaire avec, en première position, le numérique.

« On a plusieurs axes de développement. Le premier, c'est le digital. Nous sommes confrontés à un changement de l'utilisation de leur banque par nos clients », a expliqué François Pérol lors d'une conférence de presse, également destinée à présenter un nouveau produit, « dilizi », service d'encaissement qui fonctionne partout à l'aide d'un smartphone ou d'une tablette. Les clients « veulent avoir le meilleur des deux mondes. Ils veulent le monde digital, ce que peuvent leur offrir les nouvelles technologies en termes de simplicité et de rapidité d'accès mais ils veulent également conserver le contact humain, la possibilité de parler et de s'entretenir avec un conseiller », a ajouté le président du directoire.

« Notre ambition, c'est qu'en 2017 au moins 80% de nos clients soient clients de la banque digitale Caisse d'Epargne (53% des clients aujourd'hui) et qu'on ait au moins 80% de notre offre qui soit accessible de façon digitale (49% de l'offre aujourd'hui) », a-t-il annoncé.

Pour François Pérol, « l'un des enjeux majeurs du développement » du numérique, « c'est la cyber-sécurité. Les fraudeurs sont de plus en plus organisés. On doit assurer une protection totale à nos clients et on investit beaucoup dans la sécurité informatique », a-t-il assuré.

Epargne, assurance et international

Les trois autres axes de développement du groupe sont « devenir un acteur majeur de l'épargne », « devenir un grand acteur de l'assurance » et « être d'avantage international », a souligné François Pérol.

Le système dilizi, qui s'adresse aux commerçants, artisans, professions libérales, associations et prestataires de services en mobilité, est actuellement en période de tests et sera disponible à partir de la troisième semaine de juin.

BPCE a vu son bénéfice net augmenter de 16,6% au premier trimestre 2014, à 863 millions d'euros, et a encore renforcé sa solvabilité depuis la fin 2013.