Ouvert au grand public depuis février, le Compte-Nickel, compte de dépôt distribué hors banque, chez les buralistes, a convaincu plus de 15.000 clients. Un début encourageant.

15.089 : c’est, à l’heure où nous écrivons ces lignes, le nombre de clients revendiqués par le Compte-Nickel en page d’accueil de son site internet. Un chiffre encourageant, atteint en trois mois - le service a été ouvert au grand public le 11 février dernier - et qui atteste d’une certaine curiosité pour ce « compte sans banque » permettant, moyennant une vingtaine d’euros, d’obtenir en quelques minutes dans les bureaux de tabac agréés un RIB et une carte bancaire internationale. La Financière de paiements électroniques (FPE), l’établissement de paiement qui se cache derrière le Compte-Nickel, a toutefois un long chemin à parcourir pour atteindre son objectif des 100.000 comptes, seuil de rentabilité du service, à la fin de l’année.

1.000 points de vente fin 2014 ?

Pour y parvenir, elle devra commencer par rendre son service plus accessible. Le déploiement dans les bureaux de tabac semble en effet plus lent que prévu. Lancé en février dans une soixantaine de points de vente, Compte-Nickel espérait équiper une vingtaine de buralistes supplémentaires par semaine à partir du mois de mars. Il devrait donc compter à l’heure actuelle plus de 300 points de vente, ce qui est loin d’être le cas : il ne sont que 115, si l’on en croit la liste publiée sur le site internet. Toutefois, promet le porte-parole de Compte-Nickel, Hugues Le Bret, le rythme devrait rapidement s’accélérer. « Nous devrions être distribués dans 300 bureaux de tabac à la fin du mois de juin et dans 1.000 d’ici à la fin de l’année » déclare-t-il dans une interview aux Echos.

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Dans le même article, l’ancien patron de Boursorama Banque donne également quelques détails sur la clientèle naissante du service. Souvent présenté comme un compte low-cost destiné aux exclus du monde bancaire classique, le Compte-Nickel séduit en fait majoritairement des salariés (y compris des cadres), qui l’utilisent notamment « comme un compte d’appoint pour régler leurs achats en ligne, rassérénés sur les questions de sécurité puisque le compte n’autorise pas de découvert ».