Les agents immobiliers, les assureurs, les opérateurs téléphoniques et les banquiers sont les professions envers lesquelles les consommateurs ont le moins confiance à en croire un sondage réalisé par Mediaprism pour 60 millions de consommateurs.

« Il y a 20 ou 30 ans, (…) les garagistes étaient ceux qui suscitaient le plus grand nombre de courriers de lecteurs mécontents », affirme le magazine dans son hors-série sur les « nouveaux pièges de la conso » paru le 7 mai. « Aujourd’hui, ce sont les banquiers, les assureurs ou les opérateurs de télécoms, ces virtuoses des frais cachés, adeptes de la relation anonyme avec le client. »

Le magazine édité par l’Institut national de la consommation ne s’appuie pas uniquement sur l’évolution les lettres de doléances qu’il reçoit. Il publie un sondage (1) classant 14 professions avec lesquelles les consommateurs sont régulièrement en contact. Les garagistes ne figurent en effet pas en queue de classement. Avec 68% de défiance, ils sont battus par les banquiers (72%), les opérateurs téléphoniques (74%) et les assureurs (78%). Mais la palme de la méfiance revient aux agents immobiliers (83%).

Les sondés font surtout confiance aux professionnels de la santé puisque les médecins et les pharmaciens dominent largement ce classement avec 91% et 87% de confiance, talonnés tout de même par les petits commerçants (87%), qui profitent probablement du bénéfice de la proximité.

Des montants indus sur les relevés bancaires

Cependant, de manière plus globale, deux tiers des personnes interrogées déclarent se montrer plus méfiantes, au quotidien, qu’il y a 5 ans. Un moyen, pour le magazine, d’introduire ce hors-série listant les pièges que les consommateurs doivent éviter. 60 millions de consommateurs y égraine notamment quelques conseils concernant le secteur bancaire, y compris sur les tarifs et autres « frais cachés et promos à durée limitée ».

Le sondage s’attarde aussi sur les services bancaires, interrogeant les consommateurs sur la récurrence de lecture de leurs relevés bancaires. Ces derniers sont consultés de « manière attentive » à 75%, soit un bien meilleur ratio que pour les conditions générales des divers contrats (35%). Mais cette habitude se perd : si 91% des plus de 65 ans regardent attentivement leurs relevés, 33% des sondés de 25 à 34 ans se contentent de les survoler et « 9% reconnaissent ne pas les lire du tout », selon le magazine. Or, parmi les personnes interrogées qui lisent leurs relevés bancaires, 54% déclarent y avoir déjà découvert des montants indus. D’où l’intérêt de les éplucher régulièrement.

(1) Etude réalisée par la société Mediaprism du 28 février au 4 mars à partir d’un échantillon de 1.020 individus représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.