Les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont baissé à 3% au mois de mars, contre 3,04% en février, a indiqué l'observatoire Crédit Logement/CSA jeudi.

Le mois dernier, les taux des prêts du secteur concurrentiel se sont ainsi établis à 3%, en moyenne (3,09% pour l'accession dans le neuf et 2,98% pour l'accession dans l'ancien) selon les données mensuelles publiées par l'observatoire.

« Après avoir repris 19 points de base entre juin et octobre 2013, les taux avaient légèrement reculé au cours du troisième trimestre 2013, pour s'établir à 3,08% en décembre », rappelle Crédit Logement/CSA dans son étude. « Ils ont diminué plus rapidement au cours du 1er trimestre 2014, cédant 8 points de base et revenant à leur niveau d'août 2013. »

Baisse plus limitée dans le neuf

La baisse observée a été la plus forte sur le marché des travaux (3,03% en mars contre 3,12% en décembre) et sur celui de l'ancien (2,98% contre 3,08%). Elle est restée très limitée dans le neuf (3,06% en mars contre 3,08%). « Les taux des crédits immobiliers sont maintenant propices à l'expansion de la demande », estime l'observatoire Crédit Logement/CSA.

En mars, la durée des prêts s'est établie à 206 mois, en moyenne, contre 199 mois en février. « La durée moyenne qui avait fortement reculé au début de l'année 2013 - avec le repli de la primo accession sous l'effet de la dégradation du prêt à taux zéro (PTZ+) », recentré sur le neuf - « s'était ressaisie au début du printemps, une fois le choc du PTZ+ absorbé », rappelle l'observatoire.

Durée des prêts : 8 mois de moins qu'en 2011

« Mais dans l'ensemble, elle s'était stabilisée à un niveau plus bas qu'auparavant », soit environ 8 mois de moins qu'en 2011, « lorsque la primo accession était particulièrement dynamique ». « Alors que les flux de la primo accession des jeunes ménages (dans le neuf, notamment) sont déprimés, la durée moyenne des prêts accordés a encore diminué durant le 1er trimestre 2014 », note l'observatoire.

« Dans le même temps, le niveau de l'apport personnel s'est redressé au cours du 1er trimestre 2014 (+3,1% sur un an, en glissement annuel, après -5,6 % en 2013), dans un contexte de panne de la primo-accession et de renforcement des difficultés d'accès à la propriété des ménages modestes ».