La direction de la banque française Natixis a lancé mardi la deuxième phase de son plan de restructuration, prévoyant 136 suppressions de postes, a-t-on appris de sources syndicales. Cette nouvelle phase de la restructuration lancée à l'automne 2013 s'ajoute à une première vague de 537 suppressions d'emplois, qui a fait l'objet d'un accord majoritaire.

Un comité central d'entreprise mardi a permis d'ouvrir la procédure d'information-consultation prévue pour durer jusqu'au 22 juillet. Des négociations vont débuter mercredi avec les organisations syndicales sur les conditions de départ. Mais, selon les syndicats, les mesures d'accompagnement ne peuvent pas être différentes de celles décidées dans la première phase.

CGT : « Diminuer le nombre de suppressions »

Ainsi Francis Vergnaud, délégué central du SNB (CFE-CGC), premier syndicat chez Natixis, a indiqué que le SNB était favorable à une procédure accélérée afin qu'il n'y ait « pas de mesures d'inéquité entre les deux vagues de suppressions de postes ». « Plus on ira vite, mieux ce sera », a-t-il dit.

« On va se battre pour faire diminuer le nombre de suppressions de postes ou pour faire rallonger les délais », a indiqué pour sa part le secrétaire général de la CGT, François Duchet, 2e syndicat. Au terme de la procédure, les syndicats doivent de nouveau signer ou non un accord majoritaire, qui devra être validé par l'administration.

Fermeture programmée de l'« Agence centrale »

La filiale de BPCE prévoit notamment de fermer son « Agence centrale », un service de banque de détail dédié principalement aux salariés de l'entreprise. Cette agence emploie 68 personnes. Les autres suppressions d'emplois concernent les activités de traitement et de contrôle des opérations de la banque de grande clientèle, le « back et middle office » (49 postes) et la fermeture de la « GAPC », une « bad bank » (structure contenant des actifs dépréciés ou « pourris »), qui se traduira par la disparition de 14 postes.

En octobre 2013, Natixis avait annoncé une restructuration visant à supprimer « environ 700 postes » d'ici 2015. Un premier plan visant 537 emplois avait été dévoilé dans la foulée. En cumulant les deux phases de la restructuration, les suppressions concernent donc actuellement 673 postes.