A trois mois et demi de l’échéance du 1er août, près de 10% des prélèvements et 6,5% des virements passés en France ne sont toujours pas conformes à la nouvelle norme européenne SEPA, prévient la Banque de France. Le rythme de migration s’est toutefois nettement accéléré depuis la fin 2013.

Le 1er août, il sera trop tard : à trois mois et demi de l’échéance - déjà repoussée de six mois par la Commission européenne - la Banque de France rappelle aux émetteurs de virements et prélèvements l’impératif de conclure rapidement leur migration vers le nouveau cadre européen SEPA (pour Espace unique européen des paiements ). « Il est désormais urgent que tous les retardataires (entreprises, associations, professions libérales, commerçants, artisans, …) engagent dans les plus brefs délais les actions nécessaires pour adopter les moyens de paiement SEPA » explique l’institution dans un communiqué. « Tout retard supplémentaire dans leur migration les exposerait, à compter du 1er août 2014, à un risque de rejet de leurs opérations de virement et de prélèvement non conformes à la norme européenne. »

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La Banque de France en profite pour faire le point sur la migration à la fin mars 2014. « Les administrations publiques et la très grande majorité des entreprises ont conclu avec succès leur passage au SEPA (…) », explique-t-elle. A la fin du mois de mars, 93,5% des virements et 90,6% des prélèvements échangés en France étaient conformes. C’est un peu mieux que fin février (91,7% et 87%). En quelques mois, le rythme de migration s’est tout de même nettemment accéléré : fin 2013, un tiers seulement des prélèvements était conforme à la nouvelle norme.

Pour les retardataires, la Banque de France a mis en ligne un site dédié : www.urgence-sepa.fr