Le Crédit coopératif, membre du groupe BPCE, a stabilisé son bénéfice net en 2013, à 26,2 millions d'euros (-3,6%), grâce à une hausse des crédits et une augmentation du nombre de ses clients, a-t-il indiqué vendredi.

En 2012, la banque avait vu son résultat fondre de près de moitié sous l'effet d'une hausse du coût du risque (crédits impayés). Si ce coût a continué d'augmenter en 2013 (+18%), la bonne tenue de l'activité, avec un produit net bancaire en hausse de 1%, et la stabilité des charges ont permis de contenir la baisse du bénéfice net.

Le rachat des certificats coopératifs d'investissements (CCI) à Natixis, opération visant à simplifier les liens entre BPCE et son entité cotée, a également pesé l'an dernier, coûtant au Crédit coopératif 270 millions d'euros.

La banque a gagné 7,8% de clients particuliers

L'encours des crédits a augmenté de 10,9% en 2013 et le nombre de clients actifs a progressé de 4%, à 314.600, dont 63.800 personnes morales majoritairement issues de l'économie sociale (coopératives, mutuelles, associations). La hausse du nombre de clients particuliers seuls est supérieure, à 7,8%.

L'établissement, qui se dit le pionnier de la finance solidaire, mise sur une approche plus pédagogique et sur des produits bancaires à vocation sociale pour se distinguer de la concurrence, a expliqué lors d'une conférence de presse Jean-Louis Bancel, président du groupe. « De plus en plus de nos contemporains veulent donner du sens à leur argent. Nous sommes convaincus qu'une part de l'avenir du métier c'est la solidarité », a-t-il indiqué. Le groupe prépare aussi un projet de partenariat avec des plateformes de financement participatif, qui sera annoncé courant 2014.

Les PME du BTP affectées par la crise

Côté entreprises, la demande de crédits résiste, selon M. Bancel, même si certains secteurs plus affectés par la crise ont été moins dynamiques, notamment les PME du BTP. Pour 2014, « en termes d'activité, les deux premiers mois sont très satisfaisants. Nous ne voyons pas diminuer la demande de crédits », a-t-il estimé, précisant qu'il fallait tout de même rester vigilant sur l'octroi.

M. Bancel s'est par ailleurs dit confiant quant à la revue de qualité des actifs bancaires (AQR) actuellement menée par la Banque centrale européenne (BCE). Au niveau prudentiel, le ratio de fonds propres du groupe a été affecté par le rachat des CCI et s'établissait à 9,7% fin 2013 (Tier One, selon les normes de calcul de Bâle 2,5).

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