Le crédit à la consommation a légèrement progressé en janvier (+1,1%) mais le niveau d'activité reste faible et orienté à la baisse sur les trois derniers mois, a indiqué mardi l'Association française des sociétés financières (ASF).

En volume, la production de crédit à la consommation s'est établie à 2,77 milliards d'euros en janvier 2014. Sur les douze derniers mois, la production cumulée s'établit à 34,8 milliards d'euros, « niveau d'activité très faible puisqu'inférieur de 22,5% par rapport au point haut atteint en septembre 2008 (45 milliards d'euros) mais qui semble se stabiliser », relève l'ASF.

Dans le détail, le financement de biens d'équipement du foyer (électroménager, équipements multimédias, meubles...) baisse pour le neuvième mois consécutif en janvier (-12,4%). Les voitures particulières neuves –crédit classique et location avec option– ont vu leur financement s'effriter de 0,7% et les crédits renouvelables sont en quasi-stagnation (+0,3%). A l'inverse, les prêts personnels ont augmenté de 5,3% et restent le seul secteur orienté à la hausse sur les trois derniers mois (+3,9% en moyenne).

« Limiter les contraintes juridiques »

« Dans un environnement macroéconomique qui s'annonce peu porteur pour 2014, il faut plus que jamais veiller à limiter les contraintes juridiques, prudentielles et opérationnelles qui pèsent sur les établissements spécialisés », s'inquiète l'ASF dans un communiqué.

L'association a notamment souligné que les nouvelles exigences réglementaires en fonds propres et liquidité qui s'appliquent à leurs maisons mères font peser « un risque très fort d'arbitrage sur le sort des activités spécialisées de leurs filiales ». « La rentabilité de l'activité fait l'objet d'un examen scrupuleux », note l'ASF. Elle a également évoqué la loi Hamon et ses mesures sur le crédit à la consommation « qui vont venir accentuer les effets restrictifs de la loi Lagarde ».

Selon le bilan 2013 de l'ASF, les établissements spécialisés ont financé 900.000 projets d'investissements en équipement d'entreprises l'an dernier, et 4 millions de ménages (automobile, équipement du foyer...).