La confédération nationale du logement a jugé mardi la deuxième mouture de la garantie universelle des loyers (GUL) « non satisfaisante » pour répondre à la crise du logement du fait de son caractère facultatif.

La GUL, présentée dans le cadre de la loi ALUR (accès au logement et un urbanisme rénové) doit couvrir l'ensemble des quelque 6 millions de baux privés à compter du 1er janvier 2016. Le dispositif a été assez significativement remodelé la semaine passée.

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Cette GUL nouvelle version, présentée lundi par la ministre du Logement Cécile Duflot, était encore en discussion mardi au Parlement. Premier syndicat de locataires en France, la confédération nationale du logement (CNL) pointe du doigt le caractère non obligatoire et le financement prévus dans la deuxième version de cette mesure visant à garantir tous les propriétaires privés contre les loyers impayés.

Les bailleurs privés « continueront d'utiliser »  la caution

En étant facultatif, le dispositif « fait la part belle aux bailleurs privés » qui « continueront d'utiliser le mécanisme de la caution et la GUL ne répondra pas à son objectif initial, favoriser l'accès au logement pour tous », critique la CNL dans un communiqué.

Non seulement cette garantie publique et gratuite ne concerne que les locataires du parc privé, excluant ceux du parc social, mais « l'introduction du caractère facultatif ne garantit même plus que la GUL soit mise en place pour tous les locataires du parc privé », déplore l'association qui milite pour le droit au logement pour tous. Dernier point, « les bailleurs doivent financer en partie cette GUL », et non faire peser la charge du dispositif sur des fonds publics et donc les contribuables, explique à l'AFP Clémentine Simmonet de la CNL.