A moins de deux mois de l'entrée en vigueur des normes de paiement SEPA, la Banque de France (BdF) s'alarme lundi du retard de la migration en France vers ce nouveau système visant à accélérer les paiements intra-communautaires.

« Tout retard expose les acteurs concernés à voir leurs paiements bloqués », rappelle l'institution dans un communiqué. Or, à ce jour, 57,9% des virements effectués et 4,2% des prélèvements sont conformes au format SEPA (pour Espace unique de paiement en euros) selon la Banque de France. « Il est désormais urgent pour l'ensemble des acteurs concernés - entreprises, artisans, commerçants, collectivités, associations, administrations - de se mettre en conformité avec les nouvelles normes », s'inquiète la BdF.

Un nouveau site web de sensibilisation

La migration suppose plusieurs adaptations importantes pour les acteurs. Pour les aider, la Banque de France a mis en ligne un site web : www.urgence-sepa.fr.

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Ces dernières semaines, la Banque centrale européenne (BCE) a multiplié les annonces pour presser les pays membres à migrer au plus vite vers ces normes imposées par règlement européen, qui visent à harmoniser les moyens de paiement à l'intérieur de l'UE.

L'espace SEPA couvre les 28 pays de l'Union Européenne ainsi que l'Islande, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège et la Suisse. Si les 18 pays de la zone euro doivent impérativement avoir migré au 1er février 2014, les autres pays disposent d'un délai supplémentaire jusqu'à fin octobre 2016.