Les derniers chiffres des courtiers en crédits immobiliers montrent que la hausse des taux fixes, si elle touche toutes les régions françaises, connaît des exceptions dans certaines villes, notamment à Nice et Strasbourg.

Selon les statistiques dévoilées par Empruntis, la hausse des taux fixes touche bien toutes les régions françaises, aussi bien pour les prêts à 15 ans que ceux à 20 ans, à hauteur de 0,10 à 0,15 point en moyenne. « Comme toujours quand les taux remontent, les écarts entre les régions se creusent et la période actuelle ne fait pas exception » modère toutefois Maël Bernier, porte-parole d’Empruntis dans un communiqué. « Nous constatons en effet des écarts de taux autour de 0,20% entre la région la moins chère et la plus chère. » Pour autant, la hiérarchie n’est pas chamboulée par rapport aux mois précédents. Selon Empruntis, la partie Atlantique du pays (Grand Ouest et Sud-Ouest) est toujours un peu moins cher (3,45% en moyenne sur 20 ans) que le Nord (3,60%).

Les meilleurs taux négociés, ceux réservés aux clients les plus solvables, montent également, mais moins rapidement que les taux moyens : Empruntis les négocie actuellement autour de 3%.

Aquitaine et Poitou-Charentes bien placées

Les chiffres fournies par Cafpi vont un peu plus dans le détail, descendant au niveau des régions administratives. « Avec des taux échelonnés de 2,25 % à 3,05 % selon la durée, la palme des régions où les prêts immobiliers négociés par Cafpi sont les moins chers revient, ce mois-ci, à l’Aquitaine et au Poitou-Charentes » détaille un communiqué du leader du marché du courtage. « Viennent ensuite l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA, toujours bien placées. » La situation s’améliore également en Bretagne et en Basse-Normandie.

A l’inverse, poursuit Cafpi, « la cuillère en bois est attribuée, ce mois-ci, à la Haute-Normandie et à la Picardie, suivies par le Limousin, l’Auvergne et le Nord-Pas-de-Calais ».

Nice à contre-courant

Meilleurtaux, de son côté, s’est intéressé, comme chaque mois à pareille époque, au pouvoir d’achat immobilier des citadins. Et il constate que si la hausse des taux est réelle, elle ne touche pas toutes les grandes villes françaises, avec des baisses à Nice, à Strasbourg ou encore à Lyon. « (…) La concurrence [entre banques] reste vive », commente ainsi Sandrine Allonier, porte-parole de Meilleurtaux, « (…) ce qui nous permet de négocier des taux à moins de 3% sur 20 ans pour certains profils ».

La cité azuréenne et la capitale alsacienne passent du coup en tête du palmarès des meilleurs taux négociés par le courtier :

  1. Nice (2,80%)
  2. Strasbourg (2,80%)
  3. Montpellier (2,85%)
  4. Nantes (2,94%)
  5. Marseille (2,96%)
  6. Bordeaux (3%)
  7. Toulouse (3,05%)
  8. Paris (3,05%)
  9. Lyon (3,05%)
  10. Lille (3,05%)

En terme de pouvoir d’achat immobilier cette fois, Strasbourg reste, d’assez loin, la grande ville la plus attractive, avec une capacité d’achat de 82,3 m2 pour une mensualité de 1.000 euros sur 20 ans hors assurance. Dans ce domaine, elle devance Marseille (72,9 m2, en hausse) et Toulouse (71,5 m2, en baisse). A l’inverse, Nice (50 m2, en hausse), Lyon (48,9 m2, en hausse) et bien sûr Paris (21 m2, en baisse) restent les villes les moins accessibles pour les emprunteurs.