En juin 2013, l’épargne-logement (PEL + CEL) représentait un peu plus de 14% des dépôts bancaires des Français, contre près de 20% en juillet 2007. Les épargnants privilégient plus que jamais les livrets (notamment le Livret A et le LDD) et les comptes à terme.

Chaque mois, la Banque de France publie un récapitulatif de l’encours des dépôts bancaires en France métropolitaine, avec le détail par région. En comparant les premières données disponibles, qui remontent à juillet 2007, avec les dernières en date, celles de juin 2013, on peut se faire une idée de l’évolution des arbitrages d’épargne des Français, au cours d’une période marquée par la crise bancaire des subprimes puis celle, plus générale, de la dette.

Ce contexte perturbé économiquement n’a pas pour autant modifié le goût des Français pour l’épargne. En juillet 2007, le solde global, pour la France métropolitaine, des dépôts bancaires atteignait 1.161 milliards d’euros. En juin 2013, il est de 1.592,8 milliards, progressant donc en six ans de 431,8 milliards. A titre de comparaison, la collecte de l’assurance-vie en euros, sur la période 2007–2012, a atteint de son côté 188,1 milliards d’euros.

Le LDD a le vent en poupe

Qu’en est-il de l’évolution des arbitrages des Français dans ce contexte ? Bon an, mal an, ils conservent environ un tiers (31,3% en 2007, 30,9% en 2013) de leurs dépôts sur des comptes courants. Ils privilégient ensuite les livrets d’épargne (notamment le Livret A) qui représentaient 28% de leurs dépôts fin juin 2013 : un pourcentage qui progresse de plus de 6 points en six ans. Parmi les produits d’épargne réglementée, le Livret de développement durable (LDD) tire son épingle du jeu, même si la hausse de son encours (de 58 à 98 milliards d’euros) est très largement liée au doublement de son plafond de versement, de 6.000 à 12.000 euros le 1er octobre 2012. Le Livret d’épargne populaire (LEP) et le Plan d’épargne populaire (PEP, qui n’est plus commercialisé), par contre, sont tous les deux en déclin.

Déclin également, même s’il est relatif, pour l’épargne-logement. Longtemps, le Plan Epargne Logement (PEL) a été le support privilégié de l’épargne moyen-terme des Français. C’est moins le cas aujourd’hui. En juillet 2007, il représentait encore 16,6 % des dépôts bancaires, contre environ 12% aujourd’hui. En valeur, son encours, au cours des six années examinées, a diminué de 2,5 milliards d’euros (sur un encours total fin juin 2013 de 190,3 milliards d’euros). Le constat est globalement le même pour le CEL (Compte Epargne Logement), dont la part dans les dépôts est passée sur la période de 3,2% en 2007 à 2,15% en 2013 (34,3 milliards d’euros).