Le groupe CM11-CIC, composé du CIC et de 11 des 18 caisses régionales du Crédit Mutuel, a enregistré au premier semestre un bénéfice net en hausse de 5%, à 1,01 milliard d'euros, soutenu par la banque de détail.

Les chiffres de l'an dernier ont été retraités en raison d'un changement de méthode comptable. Sans cette modification, le bénéfice net serait ressorti en nette hausse de 24%.

Entre janvier et juin, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a augmenté de 3,2%, à 6,06 milliards d'euros, « grâce à l'amélioration de la marge d'intérêt (écart entre le taux auquel la banque prête et le taux auquel elle se refinance) et aux commissions nettes perçues », indique le groupe dans un communiqué publié mercredi.

L'activité a été soutenue par la progression de la banque de détail, qui représente les trois quarts des revenus, avec un PNB en hausse de 6,4% sur les six premiers mois de 2013. Les dépôts bancaires ont augmenté de 5,2% dans le réseau CM11-CIC, tandis que l'encours des crédits a progressé de 1,4%.

L'assurance, deuxième métier du groupe, a permis de dégager un chiffre d'affaires en hausse de 16% à 770 millions d'euros grâce à une collecte soutenue en assurance-vie et à l'intégration de la société Agrupacio AMCI (Espagne) qui représente 82 millions d'euros pour ce premier semestre.

Le groupe souligne également que, la téléphonie, avec près de 1,2 million de lignes, contribue à développer le paiement sans contact et que la télésurveillance compte plus de 307.000 abonnements.

Les activités de marché souffrent

En revanche, l'activité banque de financement a vu son bénéfice net baisser, de 10%, à l'instar de son PNB (-15%). Les activités de marché ont également souffert, avec une baisse de 21% du bénéfice, tout comme la banque privée, dont le bénéfice net s'est replié de 25%.

Fin juin, le CM11-CIC affichait un ratio de fonds propres « durs » (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits accordés) insolent de 13,9%, l'un des niveaux les plus élevés d'Europe. Hors impact de la perte de 30 millions d'euros enregistrée sur les titres souverains grecs en 2012, le coût du risque ressort à 551 millions d'euros, en hausse de 2,5% sur un an, « conséquence de la crise économique », indique le groupe mutualiste.

Côté perspectives, CM11-CIC dit poursuivre « son développement et ses efforts pour renforcer son indépendance par rapport aux marchés financiers », en donnant la priorité à la collecte de dépôts. Il continue parallèlement « de financer les projets des entreprises et des particuliers. »