La Banque Postale a enregistré en 2012 un bénéfice net en hausse de 39,3% à 574 millions d'euros, selon un communiqué publié mardi, un bond dû en grande partie à l'impact de la restructuration de la dette grecque sur l'exercice 2011, qui avait pesé pour 241 millions.

Le résultat retrouve quasiment son niveau de 2010 (651 millions d'euros), porté par la banque de détail mais aussi par les nouvelles activités de l'établissement, notamment l'assurance. Le président du directoire, Philippe Wahl, a salué, lors d'une conférence de presse, le « remarquable dynamisme commercial » de sa banque, alors que l'année a été « difficile » pour le marché de la banque de détail en France.

M. Wahl a également souligné que les frais de gestion étaient en baisse (-0,8%), alors que le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a lui progressé de 2,5%, à 5,24 milliards d'euros. « C'est d'autant plus remarquable qu'au même moment, nous poursuivons des projets de développement », a fait valoir le dirigeant. Après avoir lancé, depuis 2010, le crédit à la consommation, l'assurance dommage, le crédit aux entreprises et l'assurance santé, la Banque Postale est, en effet, entrée au deuxième semestre 2012 sur le marché du crédit aux collectivités. Malgré les coûts supplémentaires liés aux investissements dans ces nouvelles activités, « nous avons été capables de faire face (...) par un effort particulier d'économie et de maîtrise des coûts en interne », a martelé M. Wahl, concédant qu'« il y a encore des marges de progrès. Nous en sommes tout à fait conscient ».

Le président du directoire a ainsi relevé que le coefficient d'exploitation (rapport entre frais généraux et PNB) reste nettement supérieur à celui des autres grandes banques françaises (85,8%). « Nous sommes une banque très récente », a-t-il rappelé, la Banque Postale n'ayant vu le jour qu'en 2006. « Les autres ont entre 20 et 30 ans d'avance sur l'équipement des clients, c'est ce qui explique cet écart de performance », a-t-il justifié.