HSBC France, filiale du groupe britannique HSBC, a enregistré en 2012 un résultat courant avant impôt plus que sextuplé (+516%), à 450 millions d'euros, grâce à un effet de base favorable car l'exercice 2011 avait été marqué par la crise de la dette en zone euro.

« 2011 avait été une année paradoxale pour nous », avec de bons résultats opérationnels mais un résultat comptable amputé par des moins-values sur des obligations d'Etat de la zone euro, a rappelé le directeur général, Jean Beunardeau, lors d'une conférence de presse. Quant à 2012 « c'est un bon millésime », selon lui.

« Nous n'avons pas eu besoin de ralentir l'activité durant quelques mois comme l'ont fait certains », a expliqué M. Beunardeau, en référence à l'impact des profondes mutations engagées par les établissements français en prévision de l'entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire, dit Bâle III. « On a eu, en 2012, une croissance vertueuse à la fois sur le plan commercial et de la rentabilité financière », a affirmé le directeur général.

HSBC France a bénéficié du rebond de la banque de financement et d'investissement, premier contributeur au résultat du groupe avec un résultat courant avant impôt de 400 millions d'euros, alors que l'année 2011 s'était soldée par une perte courante de 194 millions. La banque est parvenue à compenser l'atonie du marché des fusions et acquisitions en poussant les feux sur les émissions obligataires ainsi que sur le crédit aux grandes entreprises, les financements structurés, la gestion de bilan et les opérations de change notamment.

Dans la lignée de sa stratégie, HSBC France a cherché à profiter de sa stature de banque très internationale pour accompagner et favoriser les investissements et le commerce entre France et étranger. « On a aidé beaucoup de clients français à lever des fonds ailleurs qu'en zone euro », a indiqué M. Beunardeau, à titre d'exemple.

En banque de détail, HSBC France a également poursuivi sa stratégie centrée sur le développement de la clientèle dite Premier, c'est-à-dire disposant d'un patrimoine financier d'au moins 75.000 euros ou d'un crédit immobilier d'au moins 150.000 euros. Fin 2012, le nombre de clients Premier atteignait 371.000, soit environ 45% du total d'un peu plus de 800.000, a indiqué le directeur général.