Société Générale a dégagé en 2012 un bénéfice net de 774 millions d'euros, divisé par trois (-67,5%) par rapport à l'année précédente, plombé par 2,6 milliards d'euros d'éléments exceptionnels. La banque relève toutefois que son bénéfice retraité de ces éléments ressort à 3,4 milliards d'euros, un niveau sensiblement équivalent à celui de 2011 (3,5 milliards).

Société Générale annonce avoir atteint tous les objectifs fixés dans son plan de transformation pour 2012, année au cours de laquelle elle a poursuivi son recentrage avec les cessions, entre autres, de sa filiale grecque Geniki et de la société d'investissement américaine TCW. Elle entend mettre en œuvre cette année la deuxième étape de son plan stratégique à horizon 2015, marquée par « un projet de simplification et de recentrage de l'organisation » de ses activités autour de trois pôles, dont la banque de détail en France. Aucun autre détail ne figure néanmoins dans le communiqué. Des précisions sont attendues au cours d'une conférence de presse de présentation des résultats, à partir de 09h.

« En engageant la deuxième phase de son plan de transformation, avec pour objectif le renforcement de son activité commerciale et opérationnelle, Société Générale confortera le potentiel de croissance et de rentabilité du groupe et de ses métiers à moyen terme », a commenté Frédéric Oudéa, PDG de Société Générale, cité dans le communiqué.

Un dividende de 0,45 euro par action

La banque au logo rouge et noir va, en outre, renouer avec le versement d'un dividende, proposé à hauteur de 0,45 euro par action. L'an passé, elle n'en avait pas versé, pour la première fois depuis sa privatisation en 1987, une décision prise dans l'optique d'un renforcement de ses fonds propres.

Elle confirme par ailleurs son objectif d'un ratio de fonds propres « durs » (fonds propres et résultats mis en réserve rapportés aux crédits consentis) compris entre 9% et 9,5% fin 2013, selon le mode de calcul prévu par le nouveau cadre réglementaire Bâle III une fois sa pleine entrée en vigueur, prévue fin 2018.

Sur le seul quatrième trimestre, Société Générale a accusé une perte de 476 millions d'euros, plus importante que celle attendue par les analystes, selon le consensus établi par l'agence Dow Jones Newswires (206 millions).