Alors que l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) vient de publier ses chiffres sur les débits bancaires frauduleux, l’UFC Que Choisir s’indigne de ce bilan en constante hausse. L’association de défense des consommateurs demande aux parlementaires de prendre des mesures efficaces contre les fraudes en ligne.

2,5% des ménages ont été victimes de débits bancaires frauduleux en France en 2011, selon une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, ce qui représente 650.000 ménages. Ces infractions sont en nette hausse puisque l’année précédente, en 2010, 2% des ménages (500.000) avaient déclaré être victimes de ces mêmes délits. Plus de la moitié de ces fraudes sont effectuées dans un commerce en ligne.

L'UFC-Que Choisir avait déjà dénoncé l’importance des fraudes sur les paiements en ligne, « fraude jusqu’à 113 fois plus élevée que sur les paiements de proximité » rappelle un communiqué de l’association. Cette fois-ci, elle va plus loin en interpellant les parlementaires.

Trois propositions faites aux parlementaires

Dans le cadre de la loi de régulation des activités bancaires, l’association de défense des consommateurs demande aux pouvoirs publics d’imposer l’adoption de 3D Secure, un dispositif d'authentification renforcé, par les commerçants. En effet, trois quarts des transactions effectuées en ligne ne sont pas sécurisées par les commerçants. Selon l'UFC, tous les commerçants du Royaume-Uni sont équipés en 3D Secure et, grâce à cette sécurisation, la fraude a baissé de 52% en quatre ans.

Les banques sont également dans le collimateur de l’association. Dans son communiqué, l'UFC-Que Choisir rappelle que les banques ne détectent qu’une fraude sur cinq et que « dans 70% des cas ce sont les consommateurs qui ont détecté la fraude ». Afin de responsabiliser les établissements bancaires, l’association exige l’envoi systématique, par les banques, de confirmations de paiement sur internet « via les espaces personnels des sites bancaires et par SMS ou email ».

Enfin, l'association demande à ce que tous les professionnels qui stockent des données de cartes bancaires préviennent leurs clients à chaque attaque de serveurs ou vols de données personnelles.