45% des banques européennes ont l’intention de réduire leurs effectifs dans les six prochains mois, d’après le dernier baromètre du cabinet Ernst & Young (1). Les sièges sociaux et les banques d’investissement seront particulièrement touchés.

« Les suppressions de postes ont déjà commencé et le baromètre confirme que le secteur bancaire ne doit pas les considérer comme des cas isolés » prévient Marcel Van Loo, responsable des marchés bancaires et financiers pour l’Europe chez Ernst & Young. D’après la dernière étude du cabinet, près de la moitié des banques européennes comptent réduire leurs effectifs dans les six prochains mois. La tendance est encore plus marquée aux Pays-Bas où 70% des banques prévoient de supprimer des emplois. Elles sont 64% à l’envisager en Grande-Bretagne. A l’inverse, seulement 22% des banques des pays nordiques pensent remercier certains de leurs employés dans les mois qui viennent.

Les banques de détail moins touchées

« La réduction des coûts, la rationalisation des processus et la limitation des dépenses non essentielles figurent désormais parmi les cinq principales priorités des banques pour les six mois à venir », explique Marcel Van Loo. Ce sont essentiellement les sièges sociaux des établissements bancaires qui seront visés par les suppressions d’effectifs : 58% des banques interrogées vont réduire les troupes de leurs sièges. L’heure n’est pas, non plus, à la réjouissance pour les banques universelles et les banques d’investissement qui envisagent, majoritairement, de se séparer de certains leurs employés.

En revanche, les banques de détail sont plus optimistes : près de la moitié d’entre elles sont confiantes en ce qui concerne leurs futurs performances, d’après l’étude d’Ernst & Young.

(1) « European Banking Barometer » du cabinet Ernst & Young publié lundi 10 décembre. Enquête réalisée auprès de 270 banques en Europe (Autriche, Belgique, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, pays nordiques, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Uni).