Les loyers des nouveaux baux dans le parc immobilier privé en France ont accentué leur hausse, « en raison de l'insuffisance de l'offre constatée » dans plusieurs métropoles, selon des chiffres publiés mercredi par l'observatoire Clameur.

Sur les onze premiers mois de 2012, comparés à la même période de 2011, la hausse a été de 2,4%, alors qu'elle n'était que de 1,2% pour les huit premiers mois de l'année, selon cette étude portant sur 206.000 logements et qui a été réalisée en partenariat avec des administrateurs de biens et des agences immobilières. Cette hausse des loyers, appelés « de marché », fait repasser la progression au-dessus de l'inflation actuelle (+1,9%) alors qu'elle était jusqu'à présent en dessous.

Les nouveaux baux concernent environ chaque année 1,5 million de ménages, soit un quart des quelque 6 millions qui vivent dans le parc locatif privé. Pour l'ensemble de 2012, l'auteur de l'enquête, Michel Mouillart, anticipe « une augmentation de 2% » alors que jusqu'à présent il estimait qu'elle « n'excéderait pas 1,5% ».

La situation est très contrastée selon les régions. Alors que depuis le début de l'année la hausse, sur un an, est de 4,9% en Ile-de France et de 3,6% en Aquitaine, elle n'est que de 1,6% sur l'ensemble de la province et les loyers baissent même en Auvergne (-0,2%) ou sont stables en Languedoc-Roussillon et en Lorraine. Les villes qui progressent le plus sont Paris (+5,6%), Toulon (+5,4%), Argenteuil (Val d'Oise, +5,4%), Saint-Denis (+5,4%), Besançon (+4,1%), Bordeaux (+3,3%) et Nice (+3,0%). La situation du marché parisien est « particulièrement tendue, compte tenu de la pression des demandes qui s'y présentent », souligne l'étude. Par contre les loyers diminuent à Limoges (-0,7%) et Angers (-0,8%).

La mesure d'encadrement des loyers des logements privés, lors d'une relocation ou du renouvellement du bail, promesse de campagne de François Hollande, est en vigueur depuis le 1er août dernier. Le décret s'applique dans 38 agglomérations de l'Hexagone et de l'Outre-mer. Il concerne les grandes métropoles, comme Paris, Lyon, Marseille ou Nice, mais aussi des plus petites comme Forbach (Moselle), Menton (Alpes-Maritimes) ou Annemasse (Haute-Savoie), où les loyers sont jugés très élevés. Le nouveau dispositif prévoit que dans ces agglomérations, le propriétaire ne peut pratiquer une hausse supérieure à celle de l'indice de référence des loyers (IRL), utilisé pour la révision annuelle des baux en cours et calculé sur la base de l'indice des prix à la consommation hors tabac et loyers.

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L'IRL a progressé de 2,15% sur un an au troisième trimestre, marquant un léger ralentissement par rapport à la hausse du deuxième trimestre (+2,20%), a annoncé l'Insee le 12 octobre.