Le commissaire à l'Investissement Louis Gallois a recommandé lundi une baisse du coût du travail de 30 milliards d'euros pour créer un « choc de confiance » et « arrêter le décrochage » de l'économie française.

L'ex-patron d'EADS préconise « 22 mesures principales », dont une diminution de 20 milliards d'euros des cotisations patronales et de 10 milliards d'euros des cotisations salariales, a-t-il déclaré dans la cour de l'hôtel Matignon, où il venait de remettre son rapport sur la compétitivité, très attendu, au Premier ministre. M. Gallois n'a pas précisé dans l'immédiat pour combien d'années ces baisses de cotisations devaient intervenir.

« Nous avons besoin que se noue une sorte de pacte social entre tous les partenaires, pacte social qui est le véritable socle du pacte pour la compétitivité de la France », a déclaré M. Gallois. « Je crois que nous avons besoin d'une véritable mobilisation et, je ne crains pas de le dire, d'un véritable patriotisme. Il faut que le club France travaille de manière solidaire et s'engage dans cette reconquête », a-t-il ajouté. « Cela prendra du temps, cela veut dire qu'il faudra de la méthode et de la persévérance », et « il faudra que les Français soutiennent cet effort collectif », a ajouté Louis Gallois, avant d'appeller à « un nouveau dynamisme, un nouvel élan » du dialogue social en France.

L'application des mesures préconisées est « l'affaire du gouvernement, qui a évidemment d'autres contraintes que les miennes », a reconnu M. Gallois, qui doit les détailler à 16H00 devant la Conférence nationale de l'industrie. Le gouvernement doit annoncer de premières mesures mardi, à l'issue d'un séminaire. Dès lundi matin, le président François Hollande a promis de tirer « toutes les conclusions » du rapport Gallois et assuré que « tout sera fait pour l'emploi ».