Selon le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, la future banque publique d'investissement (BPI) aura « une force de frappe » de 42 milliards d'euros pour financer les petites et moyennes entreprises et sociétés de taille intermédiaire prometteuses.

Cette somme se répartira en « une capacité de 20 milliards d'euros en prêts, 12 milliards de capacité en garanties et 10 milliards d'euros de capacité d'investissement en fonds propres sur le quinquennat », a précisé le ministre lors d'une conférence de presse.

Ce nouveau bras armé de la politique économique du gouvernement est le premier des 60 engagements de François Hollande pendant la campagne présidentielle. Le projet de loi portant création de la BPI sera voté d'ici la fin de l'année par le Parlement et le premier conseil d'administration est prévu en janvier.

« Un outil offensif »

« Je souhaite qu'il ait lieu dans une capitale régionale et pas à Paris », a déclaré Pierre Moscovici pour souligner l'ancrage régional voulu pour cette banque. La BPI doit réunir dans chaque région sous un guichet unique les services du Fonds stratégique d'investissement qui prend des participations dans des sociétés françaises stratégiques, la banque publique des PME et de l'innovation Oséo et de CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts.

Elle servira à promouvoir des filières d'avenir, a expliqué le ministre. « Ce n'est pas un outil défensif, c'est un outil offensif », « n'en faisons pas un pompier », a déclaré le ministre en réponse à une question.