L'agence de notation Fitch Ratings a confirmé la note de dette à long terme du Crédit Agricole, actuellement fixée à « A+ », soit la cinquième meilleure possible dans sa hiérarchie, et l'a maintenue sous perspective négative, selon un communiqué publié mardi.

Selon l'agence, cette note reflète le soutien éventuel que l'Etat français, qui bénéficie d'un « AAA » chez Fitch Ratings, pourrait apporter à Crédit Agricole en cas de besoin. La perspective négative est, pour sa part, liée à celle dont est aussi affublée la notation de la France. Un abaissement de la note de l'Etat français d'un cran entraînerait celui de la note du Crédit Agricole dans la même proportion, détaille Fitch Ratings.

L'agence de notation dit s'attendre à ce que la rentabilité opérationnelle de la banque reste limitée à court terme, en raison notamment de la baisse de ses revenus consécutive aux opérations de réduction de bilan qu'elle a menées, en vue du futur cadre réglementaire dit de « Bâle III ». Elle souligne, en outre, que les négociations exclusives lancées en vue de la cession de sa filiale grecque Emporiki devraient déboucher sur une réduction de son exposition au sud de l'Europe. Crédit Agricole a annoncé début octobre négocier avec Alpha Bank la vente de cette filiale, qui devrait s'accompagner d'une recapitalisation supplémentaire de 550 millions d'euros, portant les capitaux injectés à quelque trois milliards depuis le début de l'été.

Au total, en comptant le coût d'acquisition initial, les pertes comptables et les augmentations de capital, la facture se monterait à environ 8,7 milliards d'euros en net, pertes et recapitalisation faisant doublon.