Les entreprises de services à la personne réclament « une modification du texte » sur les emplois d'avenir, qui sera soumis à partir du 10 septembre aux députés, afin d'accéder à ce dispositif d'emplois aidés s'adressant aux jeunes sans diplôme ou peu qualifiés.

La Fédération du service aux particuliers (FESP), qui représente les entreprises et les employeurs privés non associatifs du secteur, indique dans un communiqué avoir adressé un courrier au ministre du Travail Michel Sapin afin de « faire valoir le respect de l'égalité de traitement de tous les acteurs du secteur ». Selon la FESP, la rédaction actuelle du projet de loi réserve le dispositif aux seules associations et acteurs de statut non lucratif.

Visant 150.000 contrats en 2014, dont 100.000 dès 2013, le projet du gouvernement s'adresse aux 16-25 ans sans diplôme ou peu qualifiés issus « des zones urbaines sensibles » ou de zones rurales où le chômage des jeunes est supérieur à la moyenne. Seront éligibles les employeurs du secteur non-marchand et à la marge ceux du privé (avec une subvention moindre), en excluant les particuliers employeurs. L'Etat subventionnera (à hauteur de 75% du Smic), pendant un à trois ans ces emplois d'avenir, CDD ou CDI, généralement à temps plein et concentrés « dans des activités d'avenir ou dont l'utilité sociale est avérée »: filière verte, secteur social, aide aux personnes, filières numériques, tourisme, etc.

« En se privant de l'action des entreprises du secteur, le gouvernement ne mobiliserait pas l'ensemble des forces vives pouvant participer activement à la lutte contre la précarité des jeunes » et « accentuerait les situations de concurrence déloyale », estime la Fédération du service à la personne.

Les services à la personne revendiquent le rang de premier secteur économique créateur d'emplois en France ces dernières années, avec plus de 1,6 million de salariés.