Selon un document publié mercredi dans le Bulletin des annonces légales obligatoires (Balo), le Crédit immobilier de France (CIF) estime que « les conditions sont réunies » pour qu'une solution pérenne soit trouvée pour permettre la continuité de son exploitation.

Le Crédit immobilier de France est sous pression depuis qu'il a été mis sous surveillance négative, mi-février, par l'agence de notation Moody's, qui a laissé planer la menace d'un abaissement de quatre crans de sa note. Un tel événément aurait des conséquences importantes pour l'établissement, qui ne se finance que sur les marchés et est donc très dépendant de sa note. Le CIF a donc mandaté la banque HSBC pour trouver une banque généraliste disposant d'une base de dépôts, à laquelle il pourrait s'adosser.

Une dizaine de sociétés ont demandé l'accès aux éléments financiers du CIF, étape classique dite du « data room », avant le dépôt d'une offre engageante, avait par ailleurs indiqué une source proche du dossier. Compte tenu de ces développements, Moody's a repoussé sa décision concernant la note de l'établissement.

La Banque Postale favorite

« Le groupe entend tirer toutes les conséquences de la remise en cause de son modèle économique par les agences de notation », indique le CIF dans le document des comptes annuels de la Caisse centrale du Crédit immobilier de France (3CIF), entité du groupe qui assure la gestion de la liquidité (l'accès à des ressources immédiates) et le refinancement. « Le conseil d'administration a donc décidé de faire évoluer l'exercice de son activité vers un cadre garantissant sa pérennité, en retenant de façon prioritaire la solution d'un adossement à un autre établissement, ou toute autre solution permettant d'assurer une poursuite d'activité pérenne ».

« Compte tenu de l'ensemble des éléments à sa disposition, le groupe considère que les conditions sont réunies pour qu'une telle solution pérenne puisse se concrétiser », poursuit le CIF. La Banque Postale qui a annoncé qu'elle examinerait le dossier, est présentée par la presse comme le favori à la reprise du Crédit immobilier de France.