Selon l'enquête mensuelle de l'Institut national de la statistique et des études économiques, les entrepreneurs français du bâtiment interrogés en juin sont plus nombreux qu'en mai à estimer que leur activité s'est dégradée, dans un climat conjoncturel qui reste « terne ».

En juin, l'indicateur synthétique du climat des affaires, constitué à partir des soldes d'opinion des chefs d'entreprise du bâtiment, perd de nouveau un point à 96 points et poursuit un déclin amorcé depuis le mois d'avril. L'indicateur reste ainsi en dessous de sa moyenne de long terme (100 pts). L'emploi dans le secteur du bâtiment est mal orienté, estiment les entrepreneurs, et les soldes correspondant à l'emploi passé et à l'emploi prévu se maintiennent en dessous de leur moyenne de long terme.

Carnets de commandes stables

Les entrepreneurs du secteur sont plus nombreux qu'en mai à juger leurs commandes inférieures à la normale. Les carnets de commandes de juin sont restés inchangés depuis le mois de mai et permettraient d'assurer 6,8 mois d'emploi à temps plein des effectifs.  Ils restent également pessimistes concernant leur activité dans les prochains mois

L'Insee remarque en revanche que le taux d'utilisation des capacités de production s'est replié, près d'un entrepreneur sur quatre (24%, contre 26% en mai) déclarant ne pas vouloir accroître sa production. Enfin, les entrepreneurs sont moins nombreux qu'en mai à signaler des baisses de prix, mais le solde d'opinion correspondant reste inférieur à sa moyenne de long terme.