Selon son président Raphaël Slama, l'organisme français de certification Qualitel proposera à horizon 2013 un outil contribuant à garantir la performance des logements une fois occupés, la certification devant être « synonyme de promesse tenue ».

Qualitel, qui a reçu 170 000 demandes de certification en 2011 (en hausse de 6% par rapport à 2010), propose d'éditer d'ici 2013 un « référentiel exploitation » pour « aller voir ce qu'il se passe après la construction ou la rénovation » des logements, a expliqué Antoine Desbarrières, directeur de Qualitel, lors d'une conférence de presse.

Qualitel ne s'arrêtera plus à l'examen des logements après leur livraison mais les analysera aussi lors de leur utilisation. Or, les « promesses » sur les plans acoustiques, de la ventilation ou encore thermiques ne sont « pas toujours tenues », a précisé Raphaël Slama. La performance « réelle » du logement doit donc être mesurée, en prenant en compte par exemple « les aléas climatiques » ou encore « les comportements des occupants », les logements qui ont le label bâtiment basse consommation (BBC) pouvant poser des « problèmes » au moment de l'occupation.

Ventilations bouchées

Le président de Qualitel a cité en exemple la ventilation : les nuisances telles que les sifflements ou l'air froid peuvent conduire les occupants à les boucher. Or, les bâtiments étant totalement étanches, l'humidité ne peut plus être évacuée et des moisissures peuvent se développer, a-t-il précisé. Qualitel mène une étude à ce sujet intitulée « vivre dans un logement BBC », dont les conclusions devraient être rendues fin novembre.

L'organisme propose par ailleurs d'ouvrir une réflexion sur le logement « low cost » ou « essentiel », avec des critères de qualité moins complexes et donc un moindre coût. D'ici 2014, Qualitel entend par ailleurs mettre au point une seule marque de certification, contre cinq aujourd'hui, afin de simplifier son offre et notamment de mieux répondre aux attentes des professionnels.