Selon le palmarès mensuel réalisé par le courtier Meilleurtaux, le pouvoir d’achat immobilier des habitants de huit des dix principales villes françaises a progressé en avril. La légère hausse des prix a en effet été largement compensée par une nouvelle baisse des taux moyens de crédits.

Pour les besoins de son étude mensuelle, Meilleurtaux a croisé ses propres données sur les meilleurs taux immobiliers proposés entre le 1er et 10 avril avec celles de SeLoger.com sur les prix de vente moyens au 1er mars. Pour déterminer le pouvoir d’achat immobilier, ville par ville, le courtier retient un cas de figure unique, celui d’un prêt à taux fixe avec des mensualités de 1.000 euros pendant 20 ans.

Dans huit des dix villes retenues dans le panel, le pouvoir d’achat immobilier a progressé en avril. A Nantes, les baisses conjointes des taux et des prix ont permis un gain de 0,8 m2 en un mois. A Lille, Toulouse, Paris, Montpellier, Strasbourg, Bordeaux ou encore Lyon, les prix ont légèrement augmenté. Mais cette progression a été compensée par la baisse des taux minimum moyens. Exemple à Lille : « Compte tenu de la baisse des transactions immobilières constatées depuis le mois de janvier », explique Sébastien Ritow, le directeur de l’agence lilloise de Meilleurtaux, « nous bénéficions d’un pouvoir de négociation important (…), ce qui permet d’afficher des taux exceptionnels sur les durées inférieures ou égales à 20 ans. »

Avec une moyenne de 3,55% sur 20 ans, la cité nordiste domine ainsi en avril le classement des meilleurs taux minimums :

  1. Lille : 3,55% (classement précédent : 2e)
  2. Nantes : 3,60% (1er)
  3. Toulouse : 3,60% (3e)
  4. Paris : 3,70% (6e)
  5. Marseille : 3,75% (4)
  6. Montpellier : 3,75% (8e)
  7. Strasbourg : 3,75% (9e)
  8. Bordeaux : 3,80% (7e)
  9. Nice : 4,05% (10e)
  10. Lyon : 4,05% (5e)

L’exception lyonnaise

Dans ce contexte, deux villes font exception. A Nice, la situation est restée stable, en matière de taux et de prix, par rapport à mars. Lyon est de son côté la seule métropole à enregistrer en avril un recul du pouvoir d’achat immobilier de ses habitants. Les conditions de crédits s’y sont en effet dégradées (4,05% en moyenne sur 20 ans dans le meilleur des cas), tandis que les prix ont continué à légèrement progresser, avec un m2 vendu en moyenne 3.340 euros. Cette spécificité n'influe toutefois pas sur la place de Lyon dans la hiérarchie des villes du panel, qui reste la même qu’en mars :

  1. Strasbourg : 73 m2
  2. Toulouse : 66,3 m2
  3. Nantes : 65,1 m2
  4. Lille : 64,5 m2
  5. Marseille : 64,2 m2
  6. Bordeaux : 58,9 m2
  7. Montpellier : 57,5 m2
  8. Lyon : 49,2 m2
  9. Nice : 42,9 m2
  10. Paris : 20,1 m2