Un nouveau slogan doublé d’un nouveau spot publicitaire : la banque en ligne Fortuneo modifie sa communication pour tenter d’élargir la clientèle ciblée.

Le fameux « Arrêtez de banquer » a vécu. Depuis ce matin, la banque en ligne Fortuneo, filiale du Crédit Mutuel-Arkea, affiche un nouveau slogan : « J’aime ma banque. » Une proposition légèrement provocatrice, à l’heure où la défiance vis-à-vis des institutions financières est au plus haut. Pascal Donnais, le directeur général de la banque en ligne, assume. « C’est un slogan un peu à contre-courant de l’image générale des banques en ce moment », concède-t-il. « Mais nous vivons une époque déstabilisante, et nous voulons transmettre un message positif aux clients des banques. »

Nouvel angle d’attaque

En lançant, en novembre 2009, son offre de compte courant, Fortuneo avait mis en avant une promesse, celle de frais bancaires inexistants, ou presque. « Le slogan Arrêtez de banquer nous a permis d’émerger et d’être reconnus comme une banque en ligne moins chère », estime Pascal Donnais. Problème : ING Direct et Boursorama Banque, les deux principaux concurrents de Fortuneo, s’appuient sur le même argument. Et les tarifs des trois banques sont aujourd’hui alignés à un niveau proche de zéro, au moins pour les moyens de paiement et les opérations courantes. D’où la nécessité, pour l’outsider Fortunéo (3e banque en ligne française par le nombre de clients), de trouver un autre angle d’attaque.

« Nous allons montrer qu’il y a de bonnes raisons d’aimer notre banque », explique Pascal Donnais. « Des raisons d’économie sur les frais, mais aussi de maîtrise de ses comptes, d’autonomie, de transparence... » L’essentiel de la clientèle des banques en ligne est aujourd’hui plutôt jeune, urbaine et technophile. Avec cette nouvelle campagne, Fortuneo veut élargir la cible, en adressant à des profils plus « patrimoniaux ». « Nous souhaitons toucher une clientèle plus traditionnelle, qui se trouve aujourd’hui dans les agences et qui met l’accent sur la réassurance, la transparence et la solidité de l’institution » expliquait ainsi le patron de Fortuneo dans une récente interview accordée à cBanque.