Croissance, TVA, axe franco-allemand : voici, en résumé, les principales questions économiques abordées par Nicolas Sarkozy lors de son intervention télévisée, hier soir sur TF1 et France 2.

La prévision de croissance ramenée à 1% en 2012

Sans surprise, le chef de l'Etat a annoncé une révision à la baisse de la prévision de croissance française pour 2012 : 1% contre 1,75%, hypothèse retenue pour la préparation du budget 2012, actuellement discuté au Parlement. Il faudra donc trouver selon lui « 6 à 8 milliards » d'euros d'économies ou de recettes fiscales supplémentaires. « Nous annoncerons ces mesures après le G20 » dont un sommet sera réuni sous présidence française les 3 et 4 novembre à Cannes, a précisé Nicolas Sarkozy.

Sans rentrer dans le détail des mesures envisagées, le président de la République a indiqué qu'il entendait « privilégier les mesures qui renforceront (la) compétitivité » de l'économie française.

Pas d'augmentation généralisée de la TVA

Parmi les hypothèses retenues pour combler une partie du déficit français, une hausse généralisée de la TVA n'a pas les faveurs de Nicolas Sarkozy. « Pour une raison assez simple, c'est que ça pèserait sur le pouvoir d'achat des Français, sur la consommation des Français, ce serait injuste. Et j'ai le devoir de veiller à la justice », a-t-il affirmé à la télévision.

Il a par ailleurs affirmé que les décisions devaient être prises en ayant « à l'esprit la convergence avec nos amis allemands ».

Convergence franco-allemande

Le président de la République a affirmé qu'il souhaitait que la France et l'Allemagne soient « au coeur de l'Europe le poids lourd de l'économie ».

« Ce dont nous avons besoin, c'est d'arrêter de penser sur des bases nationales mais de réfléchir sur des bases franco-allemandes. Nous devons réfléchir à la convergence de nos fiscalités » a-t-il expliqué, citant en exemple un impôt commun sur les bénéfices des sociétés, « des taux de TVA harmonisés », « des hypothèses économiques sur nos budgets validés » de part et d'autre et une fiscalité du patrimoine commune.

Plus généralement, il a expliqué « qu'il n'y a pas assez d'intégration économique dans la zone euro des 17 et qu'il y a trop d'intégration dans l'Union européenne des 27, qui va d'ailleurs s'élargir ».