L'ancien ministre socialiste des Finances Michel Sapin a jugé mardi "à côté de la plaque" l'idée de nationaliser les banques, qu'il dit entendre sur sa droite ou sur sa gauche.

Alors que la tempête souffle sur le monde bancaire, le député d'Indre, soutien de François Hollande dans la primaire présidentielle, a lancé sur Europe 1 : « Je trouve étrange cette revendication ! » « Cela veut dire : puisque les banques perdent ou risquent de perdre de l'argent, alors on va nationaliser : c'est typiquement la nationalisation des pertes et, quand ça va bien, la privatisation des profits », a détaillé M. Sapin.

« Qu'il faille penser à apporter » un « soutien aux banques françaises, peut-être, mais le slogan de la nationalisation aujourd'hui me paraît à côté de la plaque », a dit M. Sapin.

Pas de sortie de la Grèce de la zone euro

Pour lui, par ailleurs, la Grèce ne doit « surtout pas » sortir de la zone euro. « Ce serait une mauvaise solution pour elle, une perte de valeur considérable de l'ensemble de l'économie » grecque, mais aussi « pour l'ensemble de la zone euro », car « immédiatement la tension se portera sur le Portugal, l'Espgane l'Italie... et ensuite, c'est nous ». Pour M. Sapin, les « eurobonds », l'ensemble des pays européens empruntent sur les marchés pour prêter à moins cher aux pays en difficulté, sont la « bonne solution : l'Europe se prend en main avec une capacité d'emprunt, un budget et une réponse aux marchés ».