Selon Valérie Pécresse, la ministre du Budget, le gouvernement va préserver les niches fiscales sur l'emploi à domicile et sur les retraites, dont l'efficacité est pourtant épinglée par un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF).

Interrogée sur I-Télé, Valérie Pécresse a défendu la niche fiscale sur les emplois à domicile, jugée inefficace par un récent rapport de l'IGF : « Derrière, il y a des centaines de milliers d'emplois. Nous ne la supprimerons pas ». Elle a également indiqué que le gouvernement n'entendait pas remettre en cause au nom de la « cohésion sociale » l'abattement de 10% sur le montant des pensions et des retraites pour le calcul de l'impôt sur le revenu. « Je crois que c'est une niche de cohésion sociale », a-t-elle affirmé. « Je crois qu'il faut faire très attention, ne pas donner le sentiment là encore dans ce budget qu'on touche à des catégories qui sont plus fragiles ».

Enfin, concernant l'Outre-mer et la Corse, Mme Pécresse a estimé qu'il fallait « aider ces régions et nous continuerons de les aider », même si la question se pose pour les outils dévoyés par les investisseurs à des fins d'optimisation fiscale.

Lefebvre : « Une demande sociale forte »

De son côté, le secrétaire d'Etat chargé du Commerce et des PME, Frédéric Lefebvre, a souligné que les exonérations fiscales et de charges sociales en faveur des services à la personne « ont fortement dynamisé, depuis 2006, le développement de ce secteur », où « 300.000 emplois nouveaux ont été créés » depuis 2005.

Elles « correspondent à une demande sociale forte et permettent d'apporter une réponse à la fois au vieillissement de la population, au dynamisme de notre natalité et au développement de nouveaux modes de vie », argumente-t-il. « Elles soutiennent le pouvoir d'achat des ménages qui travaillent, et permettent également de lutter efficacement contre le travail illégal et d'améliorer la couverture sociale des travailleurs de ce secteur de manière efficace ».