La banque Société Générale a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net en baisse de 31% à 747 millions d'euros, en raison de dépréciations passées sur les titres d'Etat grecs, selon un communiqué publié mercredi.

Le PDG du groupe, Frédéric Oudéa, cité dans le communiqué, a également annoncé que l'objectif d'un bénéfice net de 6 milliards en 2012, annoncé en juin 2010 dans le cadre du plan stratégique « Ambition 2015 », « paraît désormais difficilement réalisable dans les délais prévus ».

Hormis la dépréciation des obligations d'Etat grecques, le résultat du deuxième trimestre est globalement en ligne avec les prévisions des analystes, qui tablaient sur 993 millions d'euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires. Cette dépréciation se monte à 395 millions d'euros avant impôt et à 268 millions après impôt.

Ratio de fonds propres

Malgré les réserves concernant l'objectif de résultat pour 2012, Société Générale prévoit néanmoins d'atteindre un ratio de fonds propres « durs » (capital social et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits accordés) d'au moins 9% fin 2013. Le nouveau cadre réglementaire dit Bâle III, qui entrera progressivement en vigueur à compter de 2013, impose aux banques un ratio de fonds propres durs de 7%.

Mais le Conseil des gouverneurs des banques centrales (GHOS), l'organe de supervision du Comité de Bâle, a annoncé fin juin qu'une couche supplémentaire, comprise entre 1 et 2,5 points de pourcentage serait appliquée aux établissements dits systémiques, c'est-à-dire dont la défaillance menacerait de déstabiliser l'ensemble du système financier.