D'après la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), principale organisation d'agents immobiliers, les prix de vente des logements anciens en France sont "en voie de stabilisation" alors que le nombre de transactions devrait enregistrer en 2011 une "légère" baisse.

Au cours d'une conférence de presse, René Pallincourt, président de la Fnaim a affirmé que « les prix (des logements anciens) devraient progresser entre 3% et 6% cette année » par rapport à 2010. « Les prix sont en voie de stabilisation en raison de l'augmentation des taux d'intérêt des crédits immobiliers et du moral des ménages qui se dégrade, retombant au niveau de la fin de la crise, en 2009 ».

Sur un an, pour la période juillet 2010-juin 2011, comparé aux 12 mois précédents, la hausse est de 3,8%, selon la Fnaim qui se base sur un échantillon de 14.120 références collectées auprès de 1.347 agences. La hausse des prix s'est accélérée au cours du deuxième trimestre avec une progression de 6,8% (+8,6% pour les appartements, +5,0% pour les maisons), par rapport au deuxième trimestre 2010.

Conjoncture peu propice à l'achat

Mais, comme l'avait déjà indiqué mardi le réseau d'agences Century 21, le marché commence à se gripper en raison des prix qui ont retrouvé, voire pulvérisé comme à Paris, les prix d'avant la crise économique en 2007. « Après une progression de 25% en 2010, il va y avoir un léger retrait de l'activité en 2011, entre 700.000 et 800.000 transactions, malgré les prêts à taux zéro (PTZ)+ qui profitent aux primo-accédants », a pronostiqué René Pallincourt. La Fnaim est dans l'impossibilité d'évaluer la baisse actuelle des transactions ne disposant pas de l'outil statistique pour la mesurer.

Désormais, les Français, selon une enquête réalisée par l'Ifop pour la Fnaim, estiment que la conjoncture est plus propice à la vente d'un bien immobilier qu'à l'achat. Qu'il s'agisse de la facilité à obtenir un crédit ou de l'attractivité des taux, les Français se montrent plus pessimistes qu'en 2010. En effet, seulement 29% des personnes interrogées considèrent qu'il est facile d'obtenir un crédit immobilier et 44% estiment que les taux des crédits sont attractifs (alors qu'ils étaient 62% en janvier 2011).