A l'occasion de sa conférence de presse sur le Grand Emprunt, le président de la République Nicolas Sarkozy a accusé les socialistes de vouloir faire "exploser la dette" s'ils remportent les élections de 2012.

« Ceux qui auront l'idée de revenir sur le non remplacement d'un (fonctionnaire) sur deux (partant à la retraite, NDLR), de revenir sur la réforme des retraites ou de refuser une règle d'or qui obligera tous les gouvernements à prévoir un budget en équilibre à terme, ce sera l'explosion de la dette, l'explosion des déficits et l'impossibilité de la France de se financer », a lancé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse, visant sans le nommer le Parti socialiste.

Le programme socialiste pour la présidentielle de 2012 prévoit de ramener l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans et de mettre un terme au non remplacement de la moitié des fonctionnaires partant à la retraite instauré depuis le début du quinquennat.

En outre, le PS refuse de voter la « règle d'or » budgétaire prévue par une révision constitutionnelle actuellement au Parlement. Il s'engage néanmoins à commencer à résorber la dette de la France en 2014; un an plus tard par rapport à ce que prévoit le gouvernement pour l'instant.

« Une affaire d'intérêt général »

« Je n'ai pas été élu pour que la France connaisse les affres de la Grèce, du Portugal ou de l'Irlande », a insisté Nicolas Sarkozy, jugeant que la réduction de la dette n'était « pas une affaire de gauche ou de droite » mais « une affaire d'intérêt général ». Selon lui, « si la France s'exonère de cette voie, elle le paiera par plus de chômage, plus de délocalisations et par des pertes de pouvoir d'achat ».

le chef de l'Etat a affirmé que la France était « préservée » des risques rencontrés par la Grèce ou d'autres pays fragiles de la zone euro. Il a enfin insisté sur la notation « AAA » de la France, la meilleure possible, qui lui permet d'emprunter à des taux relativement bas.