Une très large majorité des Français (88%) pensent que des hausses d'impôts auront lieu après l'élection présidentielle de 2012, quel que soit le candidat élu, selon un sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche.

43% des sondés en sont certains et 45% estiment ces hausses d'impôts probables tandis que 11% pensent qu'aucune hausse des prélèvements n'interviendra après 2012, selon les résultats de l'enquête. Selon l'Ifop, « ces chiffres massifs et sans équivoque dénotent en creux de la maturité de l'opinion sur les questions économiques et fiscales mais également d'un relatif pessimisme ambiant ».

Une large majorité de Français « appréhendent l'hypothèse d'une hausse des impôts avec fatalité, conscients (...) de l'état des finances publiques et soucieux de voir la dette diminuer », analyse l'institut de sondage même s'« il ne semble faire aucun doute qu'une part de résignation apparaît à travers » les résultats de l'enquête.

Pas de clivage droite / gauche

Par ailleurs, l'enquête ne met en évidence aucun clivage au sein des sondés : la possibilité que des hausses d'impôts interviennent après 2012 est reconnue par 85% des moins de 35 ans comme par 89% des personnes âgées de 35 ans et plus et par les sympathisants de droite (90%) comme de gauche (86%). La question, pour les candidats, portera donc « sur qui produira l'effort fiscal supplémentaire » plutôt que sur la légitimité d'une hausse des prélèvements, relève l'Ifop qui rappelle que, selon l'un de ses récents sondages pour L'Humanité, 64% des Français se disent opposés à une baisse de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Enquête réalisée par téléphone les 7 et 8 février auprès d'un échantillon de 957 personnes représentatif de la population française et âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.