Selon la Caisse des dépôts, qui gère le Fonds de cohésion sociale (FCS), organisme de garantie des microcrédits personnels, les établissements de crédit ont accordé, en 2010, 7.884 microcrédits personnels, soit une hausse de 42% par rapport à 2009.

Depuis la mise en place par l'Etat du Fonds de cohésion sociale, qui garantit ces crédits à hauteur de 50%, 19.403 microcrédits ont été accordés. 

Le microcrédit est un prêt d'un montant modeste (quelques milliers d'euros au plus), assorti d'un échéancier de remboursement et à un taux d'intérêt qui peut être faible, voire nul. L'emprunteur fait généralement l'objet d'un suivi par un accompagnateur social, bénévole ou associatif. Facilité par la garantie du FCS, il vient compléter l'offre plus ancienne de microcrédit professionnel, qui existe en France depuis 1988 et a pour objet de financer la création, le rachat ou la consolidation d'une petite entreprise artisanale ou commerciale. Celui-ci est principalement alloué via l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), ainsi que les réseaux France Initiative (plate-forme associative) et France Active (fonds territoriaux).

Dans le cas du microcrédit personnel, lors de l'accueil, la situation du demandeur est examinée au regard de tous les modes de financement possibles d'un projet (prestations sociales, dons, microcrédit). Il revient à l'accompagnateur social d'orienter la demande vers la solution la mieux adaptée. La Caisse des Dépôts (CDC), qui gère ce dispositif préalable à l'octroi du microcrédit personnel, estime qu'en 2010, « ce dispositif a permis à au moins 25.000 ménages financièrement fragilisés d'être dirigés vers la solution convenant le mieux à leur projet (prêts ou subventions) ».