Après un démarrage sur les chapeaux de roue, l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), une des mesures phares du gouvernement pour réduire les émissions de CO2 du secteur du logement, va être réformé, a annoncé lundi la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

« Nous allons travailler à la réforme de l'éco-PTZ car celui-ci est un peu compliqué pour les banques qui le distribuent », a indiqué Mme Kosciusko-Morizet lors d'une conférence de presse. « Environ 150.000 éco-PTZ (contre 200.000 prévus) seront signés en 2010, alors que nous comptions sur un chiffre de 400.000 en 2012 », a révélé Mme Kosciusko-Morizet dont les services espéraient encore, le 10 janvier, pouvoir annoncer un chiffre de 170.000 pour l'année dernière.

L'éco-PTZ, une des mesures fiscales phares du Grenelle de l'environnement, a été lancé en avril 2008. Accessible sans condition de ressources, il n'a essentiellement intéressé que les propriétaires de maisons individuelles et les ménages à revenus conséquents alors que ceux à revenus modestes étaient prioritairement ciblés. La ministre de l'Ecologie n'a pas indiqué les pistes envisagées pour réformer l'éco-PTZ.

L'éco-PTZ victime de « L'effet crise »

Parmi les explications avancées par le ministère pour ce relatif échec, il y a « l'effet crise », les Français étant plus hésitants à se lancer dans un nouvel emprunt pour mieux isoler leur logement, même à taux zéro. La consommation énérgétique du parc de logements (31 millions dont 26 millions de résidences principales) représente 30% de la consommation totale d'énergie finale en France, et 21% des émissions totales de CO2, le principal gaz à effet de serre à l'origine du changement climatique.

La loi Grenelle prévoit la rénovation de 400.000 logements par an à partir de 2013. Outre le résidentiel privé, le logement social et les habitations précaires bénéficient également d'aides de la part de l'Etat.