La CGPME a défendu vendredi, au nom de l'emploi et de la compétitivité, les avantages fiscaux dont bénéficient les entreprises, dont certains pourraient être menacés par les efforts de réduction du déficit public.

Face à la perspective d'un « coup de rabot » de 10 milliards d'euros sur certaines niches fiscales et sociales, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a pris les devants en vantant, dans un communiqué, « l'efficacité de certains dispositifs sur l'emploi et la compétitivité ».

L'organisation patronale défend ainsi le crédit d'impôt recherche, la possibilité d'investir une partie de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dans les PME, mais aussi tous les allègements de charges qui « doivent impérativement être conservés, sous peine de briser la fragile reprise de l'emploi ». « La remise en cause de dispositifs favorables à l'emploi serait un bien mauvais calcul », prévient-elle

Les incitations à employer un salarié à domicile sont aussi intouchables aux yeux du patronat des PME car elles favorisent le développement du secteur des services. Enfin, la CGPME plaide la cause du taux réduit de TVA dans le bâtiment mais aussi celui, très contesté, octroyé à la restauration.

Risque de fronde

Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé vouloir épargner la plupart de ces dispositifs censés être favorables à l'emploi. Mais certains pourront être rabotés, comme les exonérations sociales pour l'emploi d'un salarié à domicile ou les allègements de cotisations patronales sur les bas salaires - le gouvernement attend deux milliards d'euros d'économies de cette dernière mesure.En outre, plusieurs élus de la majorité pourraient tenter de remettre en cause, durant le débat parlementaire, la TVA à 5,5% dans la restauration, voire dans le bâtiment, mais aussi le crédit d'impôt recherche.