L'UMP a jugé "essentiel", lundi, d'arbitrer la question des niches fiscales "en fonction de l'effet économique" qu'elles peuvent avoir, estimant qu'"il faut préserver" celles qui ont un "effet direct sur l'emploi".

« Les arbitrages ne sont pas faits et le débat reste ouvert », a précisé le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre lors du dernier point-presse hebdomadaire avant la pause estivale. « Mais mon sentiment est qu'il faudrait préserver toutes les niches qui ont des conséquences directes sur l'emploi, quitte même à envisager de ne pas les toucher », a-t-il souligné.

« En revanche, a-t-il ajouté, pourquoi ne pas aller au-delà du rabot de 10% sur un certain nombre d'autres niches? », a-t-il suggéré.

La TVA réduite au centre des critiques

Le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, Philippe Marini, propose de relever les taux réduits de TVA dont bénéficient notamment la restauration et la rénovation de logements de 5,5% à 8%, dans un entretien au quotidien La Croix paru lundi. Le président centriste de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, plaide de son côté pour l'instauration d'une TVA « entre 10 et 12% » pour le commerce de proximité, dont la restauration.

Un an après la réduction de la TVA de 19,6 à 5,5% dans tous les restaurants, la mesure essuie de nombreuses critiques. Certains la jugent coûteuse par rapport à son efficacité et les syndicats estiment qu'elle n'a entraîné ni les créations d'emplois, ni l'augmentation de salaires pour les employés, ni les baisses de prix promises.