Selon le ministère des Solidarités actives, le nombre de bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), dispositif qui aura un an le 1er juin prochain, a stagné en mars, à 1,76 million, en partie à cause de la crise économique qui fait baisser le nombre de "travailleurs pauvres" touchant la prestation.

Au total 1,758 million de foyers ont touché le RSA, contre 1,756 million en février, soit une "quasi-stagnation", a indiqué le ministère à l'AFP à quelques jours du premier anniversaire de l'allocation, entrée en vigueur le 1er juin 2009. Ce revenu se décline en un RSA de base, dit "RSA socle", qui remplace le RMI, et un "RSA complément d'activité", versé en complément d'un faible revenu, sans limite de durée.

Moins de personnes ont touché le "RSA complément"

En mars, 1,144 million de foyers ont perçu uniquement le "RSA socle", soit environ 12.000 personnes de plus qu'en février, mais le nombre de personnes touchant le "RSA complément" a baissé, à 614.000 personnes (contre 626.000).

La hausse du "RSA socle" et la baisse du "RSA complément" s'expliquent notamment par la crise, a-t-on estimé au ministère. Avec la hausse du chômage, "la partie +encouragement de l'activité+ (le "RSA complément", ndlr) est moins nécessaire que la partie qui revient aux gens qui n'ont pas du tout de revenus" (le "RSA socle"), a-t-on expliqué.

Le gouvernement a déjà reconnu lui-même que le nombre d'allocataires n'était pas aussi élevé, également à cause d'un manque d'information sur le RSA. Mais le rythme de "montée en charge est comparable à celui du RMI créé en 1988 et que le RSA a remplacé, a-t-on souligné dans l'entourage de M. Daubresse, qui sera en mesure de faire un premier bilan de la prestation fin juin.

Pour la deuxième année du RSA, l'accent sera mis sur l'aide à la recherche d'emploi

Pour la deuxième année du RSA, "le vrai travail à mener" sera sur les dispositifs d'insertion prévus pour aider les allocataires dans leur recherche d'emploi, a-t-on indiqué de même source. "Ce n'était pas la première préoccupation" ces derniers mois car les différents acteurs (Allocations familiales, Pôle emploi, collectivités...) étaient concentrées sur la mise en place du RSA, a-t-on précisé.

Alors que l'Etat a annoncé son intention de réduire de 10% les dépenses d'intervention (dont certaines prestations sociales), le ministère a également de nouveau assuré que le montant du RSA ne serait pas modifié. Enfin, le décret sur le "RSA jeunes" (accordé sous conditions aux moins de 25 ans) sera publié fin juin.