Le rapporteur général UMP de la commission des Finances du Sénat, Philippe Marini, a déclaré mercredi devant la presse que "certaines décisions" "ont aggravé le déficit public", allant ainsi dans le sens du rapport de la Cour des comptes.

La hausse historique du déficit de la France ne tient pas seulement à la crise mais aussi à la gestion du gouvernement qui n'a pas maîtrisé suffisamment les dépenses pour compenser les baisses d'impôts et notamment la création de "niches fiscales", a estimé la Cour des comptes dans son rapport rendu public mardi.

"Certaines décisions ont été des décisions discrétionnaires qui ont aggravé le déficit public", a déclaré M. Marini.

Il a cité "l'exemple" de l'allègement de la TVA restauration --de 19,6 à 5,5%-- "qui pèse lourd, plus de trois milliards d'euros et qui ne doit rien à la crise" et celui de la suppression de la Taxe professionnelle qui induit "cinq milliards d'euros de charges supplémentaires pour l'Etat". "Ce sont des mesures discrétionnaires, c'est un choix de l'Etat", a-t-il insisté.

"Ces près de 8,5 milliards d'euros sont bien des décisions prises en toute indépendance, qui aboutissent à alourdir le déficit public et qui n'ont rien à voir avec la crise", a-t-il ajouté.

Bercy, dans sa réponse à la Cour maintient que "la dégradation du déficit public en 2009 est entièrement imputable à la crise".