Le plan de réorganisation de la Caisse d'Epargne Ile-de-France à échéance 2012, présenté mercredi en comité d'entreprise, prévoit la suppression de 551 postes au sein des fonctions administratives, a indiqué jeudi la direction, confirmant des informations des Echos.

Ce plan doit permettre d'augmenter le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) et la rentabilité de la Caisse d'Epargne Ile-de-France, la plus importante du réseau Caisse d'Epargne.

Issue de la fusion, en avril 2008, des Caisses d'Epargne Ile-de-France Nord, Ile-de-France Ouest et Paris, la Caisse d'Epargne Ile-de-France entend proposer des mesures de départs aidés en retraite et pré-retraite afin de limiter le nombre de licenciements.

La direction fait valoir le fait que, parallèlement à ces suppressions, 164 postes seront créés. A fin 2012, les effectifs n'auront baissé que de 216 équivalents temps plein par rapport à fin septembre 2009, pour atteindre 4.495 équivalents temps plein, ajoute-t-elle.

Autre mesure prévue par le plan, la réunion, fin 2010, des équipes administratives de la caisse, aujourd'hui réparties en plusieurs lieux, sur un seul site dans le XIIIe arrondissement de Paris, non loin du siège du groupe BPCE, organe central commun aux Caisses d'Epargne et aux Banques Populaires.

Ce déménagement concernera 326 salariés amenés à quitter leur site pour rejoindre le nouveau siège. Interrogé par l'AFP, Patrick Saurin, du syndicat Sud Caisses d'Epargne, premier syndicat de la Caisse d'Epargne Ile-de-France, a affirmé qu'en cas de refus, ces salariés s'exposaient à un licenciement.

M. Saurin a dénoncé un plan "qui va faire travailler beaucoup plus ceux qui vont rester".

Un expert a été désigné par le comité d'entreprise pour évaluer les effets du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) sur l'entreprise.

M. Saurin a souligné que d'autres plans de réorganisation étaient prévus dans d'autres caisses, avec "partout, la même logique de réduire les effectifs pour réduire la part salariale tout en doublant les objectifs de résultats par salarié".